Cet article présente quatre restaurations réalisées sur les premières et deuxièmes molaires mandibulaires du même patient. Ce patient présentait déjà des restaurations anciennes en composite insatisfaisantes, avec une dégradation visible des limites et une usure occlusale importante des deuxièmes molaires mandibulaires. La dégradation présentée peut être le résultat non seulement de la durée de vie des restaurations, mais aussi des limitations imposées par la technique utilisée lors de leur fabrication. Nous savons que la durée de vie des restaurations en résine composite dépend fortement de facteurs liés non seulement à l’utilisateur, mais aussi à la technique utilisée pour les réaliser. Pour leur remplacement, des restaurations directes ont été réalisées avec un composite nanohybride FORMA* de la teinte A2 « Body » et « Émail »
*Matériau composite alternatif : composites Ultradent Mosaic™
1A,B. Aspect initial de la restauration des première et deuxième molaires mandibulaires gauches (A), et des première et deuxième molaires mandibulaires droites (B). Outre les problèmes que posent les restaurations en composite, qui ont été soulignés dans le texte, il faut noter l’absence de point de contact entre la première molaire droite mandibulaire et la deuxième prémolaire.
2. Contacts centraux identifiés avant le début de la procédure de restauration.
3. Isolation complète pour contrôler l'humidité et la contamination.
4A. Positionnement de l’insert diamanté (pointe E7D, Helsé Ultrasonic) pour homogénéiser les contours de la préparation de la cavité.
4B. L’utilisation d’un insert ultrasonique vise à régulariser la cavité et à éliminer la couche de boue dentinaire, ce qui facilite l’action de l’agent adhésif auto-mordançant.
5. Mordançage sélectif de l’émail avec de l’acide phosphorique à 35%. Le mordançage de l’émail doit être effectué pendant 30 secondes. (B) Dans ce cas, de l’agent de mordançage Ultra-EtchTM (Ultradent) a été utilisé.
6. Séchage de la préparation de la cavité avant l’application de l’agent adhésif.
7. L’application active d’adhésif automordançant par brossage de la dentine est plus importante que le moment de l’application ou le nombre de couches appliquées.
8. Photopolymérisation avec la lampe LED à photopolymériser VALO (Ultradent). Le temps de polymérisation doit respecter le temps recommandé par le fabricant de l’adhésif.
9. Insertion de la partie en résine de la teinte « Body » A2. Il est recommandé que la polymérisation des incréments soit toujours effectuée dans le cadre d’une photopolymérisation à large spectre car les composites avec des photo-initiateurs différents de la camphorquinone ont besoin de longueurs d’onde différentes pour assurer une polymérisation complète et efficace.
10. Anatomie primaire de la première molaire mandibulaire gauche. Notez également qu’il y a encore de la place pour l’insertion du composite qui permettra de reconstruire la partie perdue de l’émail. Dans ce cas, la teinte « Body » du composite FORMA* (Ultradent) a été utilisée pour la reconstruction de la dentine et de l’émail.
*Matériau composite alternatif : composites Ultradent Mosaic™
11 A,BC. Séquence de polissage. Une cupule Jiffy Coarse Green (A), un disque Jiffy Blue HiShine (B) et une brosse pointue Jiffy (C) du système de finition de composite Jiffy™ Original (Ultradent) ont été utilisés.
12 A. Aspect final de la restauration des première et deuxième molaires mandibulaires gauches. Notez l’aspect naturel de la restauration.
12 B. Le matériau de restauration affleure les limites des crêtes marginales. Cela évite l’élimination de l’anatomie détaillée en couches (primaire, secondaire, tertiaire (accessoire), fosses et crêtes marginales) lors de l’ajustement occlusal.
13 A,B. Aspect final de la restauration des première et deuxième molaires mandibulaires droites (A). Notez l’adaptation correcte, le rétablissement du point de contact précédemment inexistant ainsi que la finition et le polissage adéquats du matériau de restauration sur la face mésiale de la restauration (B). Un système de matrice métallique et des anneaux du choix de l’opérateur peuvent être utilisés, à condition que le professionnel utilise des coins pour stabiliser la matrice adaptées à la dimension de la cavité.
Nous espérons qu'avec une technique de de restauration correcte et une polymérisation adéquate, ainsi qu'un ajustement occlusal précis, les nouvelles restaurations pourront remplir leur fonction pendant le temps normalement établi par la littérature et cliniquement attendu.
Article et cas réalisé par les drs. José Carlos Garófalo, Aljomar José Vechiato Filho et Lucas Teixeira Franco
Dr. José Carlos Garófalo
• Master en dentisterie restauratrice à FO-USP ;
• Spécialisation en dentisterie ;
• Coordinateur du cours de spécialisation en dentisterie à SPO-Sociedade Paulista de Ortodontia ;
• Coordinateur des cours de remise à jour en dentisterie esthétique et adhésive à Espaço Garófalo/SP ;
• Consultant pour le développement et l'amélioration de matériaux et d'équipements pour plusieurs entreprises du secteur dentaire ;
• Praticien à SP depuis 1987.